ISSN 0337-579
SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE ET HISTORIQUE DE L’ORLÉANAIS
Fondée en 1848 - Reconnue d’utilité publique en 1865
1, rue Dupanloup, 45043 - ORLÉANS CEDEX
CCP La Source 956 28 J
Bulletin de liaison n° 83, supplément au n° 82 du bulletin imprimé
1989 : D’ANNIVERSAIRES EN ANNIVERSAIRES
Les archéologues et les historiens sont les scientifiques du passé ; ils n’en sont pas toujours pour autant les nostalgiques des temps définitivement révolus. Même si les philosophies de l’histoire divergent des uns aux autres et en entre ceux qui croient indéfectiblement au progrès et ceux qui dissertent sur le pourrissement des sociétés la distance est quasiment infranchissable, il n’en est pas moins vrai que jamais nous ne nous retrouverons dans la situation exacte de nos prédécesseurs. Et si nous voulons à toute force «juger», nous ne le faisons qu’avec notre connaissance de ce qui s’est passé ensuite, d’où la facilité avec laquelle certains absolvent ou excommunient a posteriori avec la superbe méconnaissance des réalités du temps et la bonne conscience de notre «tolérance» d’aujourd’hui qui n’est souvent qu’une profonde et égoïste indifférence.
En 1589 Henri de Navarre devint roi, succédant non sans mal à un souverain honni et assassiné ; il lui faudra encore une décennie pour mettre fin à quarante années de guerres civiles, de haines et de massacres, d’appels à l’étranger, de trahisons et de palinodies après lesquelles ce «n’était plus la France mais le cadavre de la France» que l’on avait sous les yeux (Étienne Pasquier)… Lui aussi finira poignardé.
En 1689 les Anglais connaissent leur «glorieuse révolution» où, après avoir chassé le roi Jacques II accueilli en France le jour de Noël 1688, ils proclament leur «Loi pour la déclaration des droits et libertés du sujet et pour le règlement de la succession à la couronne». C’est la deuxième révolution du siècle Outre-Manche et, cette fois sans trancher la tête du souverain, elle aboutit à la naissance du régime parlementaire.
1789 la France vit une grande expérience brouillonne, spontanée, parfois irréfléchie et pour certains inquiétante. C’est à juste titre que la Déclaration des droits en est l’événement central : c’est elle qui est porteuse de l’esprit nouveau, celui qui nous permet aujourd’hui, dans notre pays, d’exprimer, en particulier par voie de presse, sans être le moins du monde inquiétés, nos opinions contradictoires… tant que nous ne les affirmons pas en attentant à la vie des autres ou en troublant gravement l’ordre public (art. 4, 5, 10 et 11). L’usage et l’interprétation qui furent faits de ces droits sont parfois fort éloignés du souci qui présida à leur rédaction, mais il n’en est pas moins vrai que ce qui n’était qu’une utopie des philosophes jusqu’alors fut affirmé avec force et connu jusque dans les moindres recoins du royaume : c’est un des grands pas de notre histoire…
En 1989… ?
La présidente : Fr. Michaud-Fréjaville
Calendrier du premier trimestre 1989
Vendredi 13 janvier :
M. l’abbé Gand, Un prétendu massacre de prêtres sous la Révolution.
Samedi 14 janvier :
Visite de l’exposition Tuiles et palissades avec J.-F. Baratin et D. Petit
Vendredi 27 janvier :
Lecture d’une communication de M. Bernard Edeine, La coutume de «casser les pots» lors des mariages solognots.
Vendredi 24 :
M. l’abbé Gitton, À propos d’une tapisserie du XVIe siècle de la cathédrale d’Orléans trouvée au Danemark.
Vendredi 10 mars :
Assemblée générale au cours de laquelle on procèdera au remplacement d’une partie du conseil d’administration de la Société ; sont sortants (et rééligibles) MM. J.-H. Bauchy, J. Debal, M. Gand, J. Nivet, [P. Villain qui a quitté Orléans, ne souhaite pas se représenter].
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Impression S.A.H.O. janvier 1989 Directeur de la publication :
C.P.P.A.P. n° 66939 J. DEBAL