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SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE ET HISTORIQUE DE L’ORLÉANAIS


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B u l l e t i n   d e   l i a i s o n

3e année, n° 7 - Janvier 1968     -     C.C.P. : Orléans 956-28




 

QUELQUES RÉFLEXIONS SUR LES ACTIVITÉ DE LA SOCIÉTÉ



    Depuis deux ans, tout en continuant régulièrement ses séances bimensuelles, notre Société s’est orientée vers des activités nouvelles sur deux plans : ouverture au public et recherche archéologique sur le terrain.

    En effet, comme d’ailleurs beaucoup de sociétés savantes, nous avons été amenés, à partir de 1966, à joindre à notre rôle purement savant, un rôle de formation archéologique et de diffusion auprès du grand public, ainsi qu’un rôle de participation, en tant que société et non plus seulement par tel ou tel de nos membres individuellement, à des fouilles archéologiques.

    Pourquoi cela ? Parce  qu’un intérêt de plus en plus large se manifeste, notamment parmi les jeunes, pour l’archéologie ce qui est heureux, mais demande à être guidé, et il ne convient pas que nous restions à l’écart de l’archéologie vivante ; il faut au contraire que nous y affirmions notre compétence et y tenions notre place.

    Les conférences organisées depuis deux ans répondent, par delà leur intérêt propre, à ce but. En 1966, M. Borius avait exposé la découverte et les fouilles du temple de Mars-Mullo ; en 1967, nous avons entendu M. Jalmain sur la recherche archéologique par photographie aérienne et M. Mertens sur la Belgique romaine. Pour 1968, M. Borius a commencé un cycle de quatre conférences sur Les Villes gauloises.

    D’autre part, l’été dernier, notre Société a patronné les fouilles de Soings, dirigées par M. Debal ; vous savez déjà qu’elles ont abouti à des résultats fructueux ; pour ces recherches nous avons bénéficié de la participation de l’Université d’Orléans-Tours.

    Par ailleurs, l’affiliation collective de plusieurs groupes archéologiques à notre Société, nous permet de nous tenir en liaison avec leurs activités.

    La collaboration établie avec l’Université apparaît fort heureuse et les liens noués sont déjà solides : adhésions de professeurs et étudiants, participation d’universitaires à nos travaux, rédaction de mémoires et plus tard de thèses et finalement bénéfice pour l’archéologie et l’histoire régionales.

    Car là est l’essentiel qui constitue notre raison d’être et par rapport à quoi le reste demeure ordonné : l’activité savante, c’est-à-dire la recherche et l’étude, dont le fruit se concrétise dans notre bulletin. C’est par lui que nous pouvons nous rendre compte si nous sommes fidèles à notre vocation et nous maintenons en rang honorable parmi les sociétés sœurs des diverses régions.

    La présentation du bulletin a été très améliorée par la qualité du papier et l’importance de l’illustration. Quant au contenu, il apparaît d’une assez grande variété, avec une plus grande place donnée à la publication de découvertes archéologiques que dans les années précédentes.

    Mais on remarque aussi que le nombre des communications originales est relativement faible. Tout en tenant compte du développement donné aux procès-verbaux, qui rend souvent inutile une publication intégrale, il convient d’être attentif au fait que l’activité savante proprement dite repose sur un tout petit nombre de personnes ; il y a là une fragilité dont nous devons être conscients : l’incitation aux travaux de recherche doit demeurer constante.

    Cette faiblesse relative ne nous est pas spéciale, puisque le Comité des travaux historiques et scientifiques met à l’étude l’idée de fédérations régionales, susceptibles de recevoir une aide financière substantielle, afin de faciliter la publication d’études de qualité par les sociétés de province dont le rôle est reconnu irremplaçable.

    Qu’il le soit des pouvoirs publics, n’en prenons pour preuve que le préinventaire des monuments et richesses artistiques du département, puisque celui du Loiret a été confié, comme vous le savez, à notre société. Avec les crédits qui nous ont été confiés par le Conseil général, et grâce aux vacataires rémunérés pour ce travail, il a pu être constitué un fichier de plus de 5.000 fiches, par le dépouillement systématique des publications qui donnent une documentation sur le patrimoine départemental, ainsi qu’un répertoire des ouvrages qui recensent des monuments ou objets d’art.

    Le préinventaire se poursuit par la constitution de dossiers groupés par commune et cantons, grâce à ces fiches et aux collections photographiques des Archives du Loiret. La mise au point de ces dossiers devra se terminer sur le terrain. À ce propos, rappelons que la collaboration de tous est utile et souhaitée, car chacun peut connaître ou découvrir et signaler quelque édifice ou partie d’édifice, quelque élément, quelque objet qu’il conviendrait de faire figurer au préinventaire ; cela peut permettre par la même occasion de les sauver de la destruction ou de la disparition.

    Voilà donc un certain nombre d’activités en cours dont la poursuite réclame la participation active de nos collègues.

     Souhaitons donc en terminant que notre Société voie s’accroître,avec le nombre de ses membres, à la fois ses moyens et les travaux de valeur.
 

Le Président




 

APERÇU DU PROGRAMME DES PROCHAINS MOIS



Séances bimensuelles

    Elles auront lieu à la salle des Thèses les vendredis 9 et 23 février, 8 et 22 mars, 26 avril (pas de séance le 12), 10 et 24 mai, 14 et 28 juin.

    Le 9 février, communications de M. Gache sur Amilly (lecture) et de Me Bauchy sur Étienne de Garlande et ses démêlés avec saint Bernard.

    Le 22 mars, en présence de M. Juillet, Préfet de la Région du Centre, communication sur :
    L’archéologie en Orléanais en 1967 (M. Debal) ;
    Un conflit Orléans-Tours au VIIIe siècle : Alcuin contre Théodulfe (Me Bauchy).

    Sans date encore fixée :
    Orléans et ses troubles en 1591 : (M. Hauchecorne).

    Le Président lance un vibrant appel à ceux de nos collègues qui pourraient présenter des communications, afin d’établir le programme des séances des 23 février et 8 mars, ainsi que pour prévoir celui du trimestre avril-juin.


Conférences de M. Borius :

    Le cycle sur Les Villes gauloises se poursuivra, à la salle Charles Péguy, rue du Tabour, Orléans, aux dates suivantes : mercredi 14 février, 27 mars et 24 avril à 21 heures.
    La conférence de février sera consacrée à Vix.


Excursions :

    Rien n’est encore exactement fixé, mais le projet de visite du Musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye, qui n’a pu se réaliser en septembre dernier, est toujours envisagé.


 

SITUATION FINANCIÈRE



    L’année 1967 s’est terminée avec un déficit, trop de nos collègues ayant négligé de payer leur cotisation : (4.066,70 F seulement au lieu de 5.500 F prévus). Il n’est pas trop tard pour le faire.

    Au total nos recettes ont été seulement de 7.763,47 F (subventions comprises) et nos dépenses de 9.618,92 F, soit un déficit de 1.855,45 F. Il s’y ajoute l’immobilisation d’une somme de 1065 F en bons du trésor, qui constitue la dotation exigée par l’État des sociétés reconnues d’utilité publique.

    Pour 1968, le budget a été établi en escomptant 5.500 F de cotisations ; (il appartient à chacun de ne pas décevoir le trésorier). Avec les subventions, nous devrions obtenir 9.660 F de recettes qui permettraient d’équilibrer les dépenses prévisibles, dont 7.500 F pour les publications.

    Nous rappelons que la cotisation annuelle est de 15 F (7 F au-dessous de 25 ans ; 20 F pour les ménages avec service d’un seul bulletin) ; le  C. C. P.  est : Société Archéologique et Historique de l’Orléanais, 956-28 ORLÉANS.