ISSN 0337-579

SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE ET HISTORIQUE DE L’ORLÉANAIS

Fondée en 1848   -   Reconnue d’utilité publique en 1865

1, rue Dupanloup, 45043 - ORLÉANS CEDEX
CCP La Source 956 28 J

Bulletin de liaison n° 85  -   Septembre 1989

Supplément au n° 85 du bulletin imprimé

Éditorial

    Toujours Sylvain Rousseau.

    Le 12 septembre 1789 éclatèrent autour d’Orléans des émeutes frumentaires ; la troupe de volontaires et de soldats fut partout attaquée à coups de pierre, faubourg Bannier, rue Dauphine et devant l’église Saint-Jacques : «Si ces séditieux furent entrés en ville, la ville estoit au pillage par la crapule qui est en grand nombre». Il y eu des morts parmi les émeutiers et on exécuta un vinaigrier-tonnellier de Saint-Marceau déserteur de la milice bourgeoise, Rimbert. Le seul soldat blessé (au bras) mourut pour avoir arraché son garrot.
    Le 21 septembre les volontaires reçurent leurs drapeaux etguidons et le serment du comte de la Touche, colonel d’honneur, «spectacle imposant [qui], en rassurant le citoyen auquel il donne la connaissance de ses forces, ne pouvoit inspirer de crainte qu’aux ennemis du bien public… O jour immémorable. Il y a eu à la comédie une pièce intitulée L’amour, la raison et les volontaires orléanais, impromptu du sieur Satrat, acteur».


    Ce radieux automne a débuté pour nous par une remarquable excursion chez nos voisins de la Puisaye. Aussi bien à Entrains qu’à Moutiers nous avons pu  mesurer combien de montagnes peuvent être déplacées si le cœur et la ténacité y sont et surtout si le travail ne repose pas sur une assise humaine trop étroite.


    Le goût du patrimoine s’est manifesté une fois encore lors de la journée «portes ouvertes» des Monuments Historiques. Nous avons reçu beaucoup de visiteurs, en particulier beaucoup de jeunes, mais nous devons constater que l’ignorance concernant et la Société et la salle des Thèses est profonde, constatation identique pour le Musée Historique ou la Bibliothèque Municipale. Si bien que l’on se demande comment  on peut à la fois savoir par la presse que cette journée existe et ignorer tout ce que cette même presse nous annonce tout au long de l’année. Nos concitoyens ne semblent s’intéresser que sur commande… Quel est l’impact culturel réel de ces journées à grand fracas ?

    Pour nous le travail continue : nous arrivons, si la technique ne nous trahit pas (les machines s’usent encore plus vite que les individus), à publier le Bulletin à peu près dans les temps. Les séances devraient satisfaire les amateurs de toutes les époques, avec quelques nouveaux visages derrière la table de conférences. Nous aimerions cependant pouvoir attirer davantage de jeunes pour assurer la relève !
 

                                        Fr. MICHAUD-FRÉJAVILLE

SÉANCES DU QUATRIÈME TRIMESTRE

Vendredi 22 septembre :
    Séance de rentrée


Vendredi 13 octobre :
    J.-Ph. ARREEAU, Quelques données sur la population d’Orléans de 1690 à 1715


Vendredi 10 novembre :
    J. DEBAL, Précisions biographiques et bibliographiques sur Fernand Rabier et Jules de La Martinière


Vendredi 24 novembre :
    J. MESQUI, Le pont de Jargeau


Vendredi 8 décembre :
    J. BOISSIÈRE et Cl. MICHAUD, Présentation de l’édition du rapport de l’Intendant Jubert de Bouville


Vendredi 22 décembre :
    Pas de séance

 

Impression S.A.H.O.                                                                        septembre1989                                                                   Directeur de la publication :

          C.P.P.A.P. n° 66939                                                                                                                                                                           J. DEBAL