SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE ET HISTORIQUE DE L’ORLÉANAIS

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Bulletin de Liaison n° 1 / 2011

Observations de la SAHO dans le cadre de l'enquête publique ZAC-Madeleine à propos de la rue des Carmes

    Le secteur sud de la rue des Carmes dont la démolition est demandée dans le dossier de DUP concerne une suite de 17 immeubles sur une centaine de mètres épargnée par la Seconde Guerre mondiale. Cet ensemble présente un caractère remarquable à plusieurs titres, qui est très loin de se limiter à celui des seules façades :

• Les maisons concernées sont des témoins du bâti de ce secteur depuis le XIIIe siècle par quelques caves ; depuis la Renaissance par plusieurs maisons ; et de la Renaissance au XVIIIe siècle par de nombreuses maisons à pans de bois. Certaines caves et maisons sont tout à fait remarquables et mériteraient un classement aux Monuments Historiques.


• Cette suite est, par sa continuité sur près de cent mètres, un ensemble patrimonial à caractère historique valant les meilleurs exemples des rues du centre-ville réhabilitées, comme le secteur de la rue de Bourgogne.

    Ainsi trouvons-nous ces caves remarquables au 53 rue des Carmes, au 57 (XIIIe-XIVe siècles), au 59 (exceptionnelle cave du XIIIe siècle), au 73, au 75 (exceptionnelle cave qui témoigne du point le plus à l'ouest de la ville au XIIIe siècle.

    Les maisons à pans de bois (en général cachés par des enduits) se trouvent aux numéros 47, 53, 55, 67 et 69. Dix maisons présentent des éléments Renaissance, aux numéros 53, 55, 57, 59, 65, 69, 73, 75, 77, et le numéro 59 est la construction Renaissance la plus remarquable, bien conservée dans son ensemble. Enfin le numéro 45 de la rue des Carmes, qui a été construit par l'architecte Lebrun vers 1791-1794 et qui est la seule subsistant d'un ensemble de sept maisons, est un édifice très bien conservé, avec tous ses éléments architecturaux internes.


    La rue des Carmes est la voie la plus ancienne attestée à l'ouest de la ville gallo-romaine et médiévale. Les maisons et vestiges conservés témoignent de l'importance prise par ce secteur dès le XIIIe siècle. L'intérêt et la qualité architecturale de nombreux éléments de ce secteur sud de la rue des Carmes, l'ampleur de ce secteur ancien sauvegardé jusqu'à ce jour, sont des raisons majeures pour lesquelles la SAHO réaffirme sa protestation contre les destructions annoncées.

 

Le Bureau